Géométrie de l'univers.
Une étoile géante vit ses derniers instants et s'effondre sur elle-même en son coeur. Ce coeur comprimé devient en second souffle celui d'un trou noir. Sa "singularité".
Point de gravité extrême d'une densité infinie, elle attire et aspire irrémédiablement vers elle - ou un ailleurs (?)
"Nue", il faudrait pouvoir la voir pour la nommer ainsi, enfin dépouillée de son cercle magique, qui l'entoure, la cache, et la protège.
"L'horizon des événements". Cette frontière entre l'intérieur et l'extérieur,  l'invisible et le révélé, où temps et espace se courbent et se confondent. Zone de non retour pour tout corps céleste qui ose s'approcher. Toute étoile, toute matière, tout son. La lumière même ne trouve pas la force d'en échapper.
Un monde englouti à jamais - ou une possible nouvelle terre naissante (?)
Une autre voie, une autre vie, petite soeur de symétrie et porte de sortie. "Une fontaine blanche"...
Nue singularité - ces deux mots résonnaient en moi depuis longtemps, sans que je puisse en connaître la raison avec précision. Ils m'ont naturellement guidée et inspirée tout au long de ce travail, me permettant ainsi d'imaginer ma propre définition. Bien après, j'apprenais que le terme "singularité nue" était un concept (hypothétique) en cosmologie. Plus qu'un langage scientifique imagé, je découvrais un écho troublant à mes photographies.